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19 mai 2004

Azrou Sex Story : de "@" à "Z" !

« Vous êtes de quelle ville ? », c’était la question la plus posée entre nous lorsqu’on faisait connaissance pour la première fois dans un institut à Casablanca.

Une promotion composée d’une centaine d’étudiants venus de tout le Maroc et dont j’étais seul à représenter la ville d’Azrou.

Lorsque je répondais à cette fameuse question, c’était souvent la même réaction, du genre « blad nnachat ou lq… » ou encore « c’est vrai que vous avez des quartiers entiers réservés rien que pour les prostituées ? »,…

Que dire alors ?! Eh ben oui ! Presque vrai pour ne pas en dire autre chose. C’est vrai que c’est un phénomène qui existe à peu près partout au Maroc et ailleurs, même si autrement…, mais bon !

A Casablanca, Agadir ou autres, c’est plutôt le phénomène du trottoir et des night clubs qui règne. A Azrou, l’approche marketing choisie par les spécialistes est un peu différente et surtout « originale » puisqu »elle veille à faciliter l’accès au client tant en terme de coût (à partir de 20 DH) qu’en terme de choix (les prestataires de service étant exposées tout au long des ruelles du fameux supermarché du sex and loving).

Aujourd’hui encore mieux, les Nouvelles Technologies de l’Information et de <?xml:namespace prefix = st1 ns = "urn:schemas-microsoft-com:office:smarttags" />la Communication (NTIC) ont beaucoup facilité la tâche aux professionnelles du secteur en participant à la préparation d’une clientèle potentielle très importante à être prédisposée à faire son shopping au Market sex & loving – au langage moderne-.

Ce nouveau monde technologique appelé aussi monde des « @ » qui nous a bombardé de chaînes numériques avec une multitude de  « chaînes dites de charme », parfois heureusement cryptées, mais souvent piratées. Un piratage qui nous vient de ce même monde des « @ » qui nous propose aussi son « chat » et ses « sites de charme » pour ne pas dire pornographiques…

Que faire alors lorsqu’on est jeune et qu’on a malheureusement déjà découvert ce « plaisir » désagréablement agréable, surtout dans un pays où il est dur d’être jeune ?...

Réponse très simple aux dires de la réalité. Les jeunes adolescents et moins adolescents (les adultes aussi) trouvent le plaisir de s’exciter devant les écrans de télévision et des ordinateurs – sans parler de l’excitation directe provoquée par nos filles dans la rue à travers une nouvelle façon de s’habiller qui suit la mode propagée par ce même monde des « @ »-.

La solution que ces jeunes trouvent la plus simple pour satisfaire ce « putain » de « plaisir » est bien sûr de rendre visite à l’un des pavillons célèbres du Market sex & Loving dont le plus connu s’appelle communément « Z ». Il s’agit d’une ruelle très célèbre à Azrou, appelée «Z » en référence à sa forme qui ressemble à la lettre « Z ». Ces jeunes qui s’y rendent à titre occasionnel  ou régulier selon leur pouvoir d’achat, et qui croisent dans ses ruelles d’autres qui viennent d’ailleurs pour faire un peu de tourisme sexuel ne pensent parfois même pas à prendre leur mesures de protection contre les maladies sexuellement transmissibles, l’impatience et la folie du plaisir l’obligent. « ça peu arriver à tout le monde sauf à moi » se dit tout un chacun.

Est-ce ça va durer pour longtemps ce phénomène nuisant à nos valeurs, à nos principes, à nos traditions, à notre religion, à notre image de marque…à tout, même à notre plaisir qui risque de devenir une maladie… ?!

Que faire pour mettre fin à cette hémorragie sexuelle ?! Lutter contre le monde des « @ » pour limiter la propagation et la banalisation de ce désir ?! Je ne pense pas que ça serait la bonne solution. D’abord parce qu’il est difficile voir même impossible de le faire à ce stade, mais aussi parce que c’est un monde beaucoup plus utile qu’on le croit et qu’on en a inévitablement besoin. Alors reste à s’attaquer à la lettre « Z » et à ses voisines de l’alphabet sexuel dans cette ville et peut être à reconstruire notre culture de façon plus solide. Sauf si nos responsables ont d’autres soucis et d’autres raisonnements qu’on est pas encore en mesure de comprendre, tel que promouvoir la région touristiquement et économiquement  à travers le tourisme sexuel par exemple…On ne sait jamais !
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