Bla bla d'un Parlement qui "parle et ment"
Chers électeurs et lecteurs
Ne vous en faites pas, je ne suis pas entrain de faire un discours politique comme le font nos candidats aux élections parlementaires. Je veux juste vous rappeler une certaine campagne qui a bombardé nos deux petits écrans et nos rues quelques mois auparavant. Une campagne qui a suscité chez certains de nous, supposés être conscients et avoir un certain nombre de principes quil continuent à défendre difficilement, la curiosité de se poser de nouvelles questions sur la crédibilité de ces slogans si beaux et si séduisants mais difficiles à croire. Dautres désespérés par des discours rien que prometteurs qui se répètent et se ressemblent, ne se posent plus de questions. Ils ont saisi loccasion de la campagne électorale pour casser un peu la routine du chômage et décrocher un « job » même si occasionnel avec les candidats du nouveau parlement tout en se justifiant le geste entre eux « yallah ma talâa ma talâa ». Une troisième catégorie continue à vivre sa naïveté et à croire aux promesses et discours dans leur nouvelle forme, impressionnée par les nouveaux symboles et nouvelles façons de faire. En fait, on veut bien y croire. Ce Maroc qui est supposé nous appartenir et à qui nous sommes supposés appartenir est fatigué exactement comme nous le sommes. Certes nous rêvons tous dun nouveau Maroc moderne, civique, saint, mais nous craignons toujours de nous réveiller sur une réalité tout à fait différente.
Nous voilà donc plusieurs mois après que les élections ont terminé leurs calculs si compliqués, toujours entrain de nous poser des questions sur notre fameux « parlement » quon continuent à mettre entre parenthèses malgré nous.
En faisant un flash back sur lévènement, on retiendra sûrement ce qui sest passé dans notre circonscription dIfrane qui a élu, elle aussi, ses deux représentants.
Le premier étant « motorisé » daprès ce quil nous a fait savoir à travers sa campagne électorale, prend déjà le « volant ». On se demande pourtant sil se rappelle de cette masse de jeunes et de moins jeunes qui lui a offert le permis de conduire, et sil se donne ou se donnera la peine de sarrêter en route à chaque fois quon lui fasse auto-stop.
Quant au deuxième représentant, on ne le noyait jamais seul pendant la campagne. Il était toujours accompagné de son petit oiseau bleu auquel il a, peut être, fait appel pour quil lui apprenne à « voler » dans « lère » nouvelle. Ce dernier lui aurait demandé déjà sil avait commencé à se faire des ailes, puisquon ne peut pas « voler » si on na pas dailes, même si on peut marcher. Cest dailleurs ce que Gad El Maleh essaie de nous faire comprendre à travers sa fameuse « Vie normale », sauf que notre vie naffiche malheureusement rien de normal.
En fait, quest ce quil y a de normal dans une campagne où les candidats aux élections dépensent énormément dargent pour avoir un siège au Parlement ? Ne me dites surtout pas que cest pour les beaux yeux de ce pauvre pays. Nous sommes encore loin davoir ces convictions de civisme et de patriotisme. Sinon, supposons quon annule tous les avantages (officiels et non officiels) quassure un siège au Parlement et quon refasse les élections
Imaginez combien de candidats aura-t-on ! Un ? Deux ?... moi je dirais personne. Cest malheureux quon ne fasse pas attention à ces détails.
Entre nous, nest ce pas ridicule ce jeu politique ou on fait semblant dêtre au service de ce pays et de ce peuple au même temps quon fait comprendre aux gens que ce quon détourne nest que des acquis et des droits assurés par la loi ?
Henri QUEUILLE a en fait raison de dire que « la politique ne consiste pas à faire taire les problèmes, mais à faire taire ceux qui les posent », tout le reste nest que du bla bla